La couche S ou couche de surface cristalline est une enveloppe cellulaire procaryote régulièrement structurée que l'on trouve chez presque tous les types d'archées, ainsi que chez de nombreux types de bactéries[1],[2]. La couche S des archées et des bactéries est constituée d'une couche monomoléculaire composée d'un assemblage d'une seule (ou, dans certains cas, de deux) protéine(s) ou glycoprotéine(s) identique(s)[3]. Cette structure est construite par auto-assemblage et entoure toute la surface de la cellule. Ainsi, la protéine de la couche S peut représenter jusqu'à 15% de l'ensemble du contenu protéique d'une cellule[4]. Les protéines de la couche S sont peu ou pas conservées, et peuvent varier considérablement, même entre espèces apparentées. Selon les espèces, les couches S ont une épaisseur comprise entre 5 et 25 nm et possèdent des pores identiques de 2 à 8 nm de diamètre[5].
La terminologie "couche S" a été utilisée pour la première fois en 1976[6]. Son emploi général a été accepté lors du "Premier atelier international sur les couches superficielles des cellules bactériennes cristallines" en 1984 à Vienne (Autriche). Par la suite, en 1987, les couches S ont été définies lors de l'atelier de l'Organisation européenne de biologie moléculaire sur les "couches superficielles des cellules bactériennes cristallines", à Vienne, comme "des réseaux bidimensionnels de sous-unités protéiques formant des couches superficielles sur les cellules procaryotes" (voir préface de la référence[7]). Pour obtenir un bref résumé de l'histoire de la recherche sur la couche S, voir les références suivantes[2],[7].
↑U. B. Sleytr, « Self-assembly of the hexagonally and tetragonally arranged subunits of bacterial surface layers and their reattachment to cell walls », Journal of Ultrastructure Research, vol. 55, no 3, , p. 360–377 (ISSN0022-5320, PMID6800, DOI10.1016/s0022-5320(76)80093-7, lire en ligne, consulté le )